nous y voilà enfin...
après quelques difficultés (beaucoup!) ai réussi à faire une page plus ou moins correcte mais qui risque de décevoir certains puristes, suis en nulle en informatique et si ma copine julie ne m'avait pas donné cette idée, ne vous infligerai certainement pas cette lecture...
pourquoi ne pas écrire tout simplement, on écrit des livres à quatres mains, comme une discussion entre deux amis, pour quoi ne pas le faire avec tous mes amis???
allez courage motivez vous...

que le spectacle commence...

(méfiez vous c'est parfois dans le désordre!)

Ma suite à moi

samedi 11 juillet 2009

Le 11 juillet 2008...

La dame en vert, floue et en arrière plan. Exactement ce que j'ai ressenti...


C'est ce jour où je me suis sentie maman... Ce jour où je suis rentrée chez moi, avec ma fille dans les bras, la tête emplie de recommandations, de mes idées à moi, pleine de pensées pour elle. Pourquoi ai-je mis 9 longs jours à me sentir maman? Parce que ma fille sitôt sortie est partie loin de moi, que je ne l'ai revu à travers la chaude paroi d'une couveuse que 2 heures après, que je ne l'ai prise dans mes bras pour la première fois que le lendemain matin à 9h... Parce que lorsque le pédiatre est venu me trouver après l'accouchement, il m'a parlé d'oxygène, d'antiobiothérapie à large spectre, d'hémoculture, de frottis, de radio du thorax... Je me sentais maman jusqu'à ce qu'il me parle. La réalité a repris le dessus, la médecine a repris le dessus sur mes émotions, mon métier a déboulé dans ce qui aurait dû être un long, doux et tendre moment entre nous deux... Et la surveillance clinique s'est tranquillement installé, empiétant absolument sur tous mes sentiments maternels... On sait quelle est la thérapeutique, ses effets, sa durée. Alors on reprend un rythme de travail que l'on a délaissé il y a quelques mois de cela... Et le regard change: certes un regard énamouré, attendri par la minuscule personne si fragile, si dépendante mais un regard lucide et scrutateur, vigilant à tous les instants. Pour voir, pour surveiller, pour anticiper... Je me suis retrouvée dans le rôle de l'infimière de ma fille avant de trouver mon rôle de maman, entourée de femmes en blanc, dans de longs couloirs, bien silencieux lors de mes nombreux aller-retours nocturne entre la néonat et ma chambre. Je ne dirais pas que je n'ai pas aimé cette période... Ma fille était là, elle était en bonne voie de guérison...

Ce qui fait qu'une fois rentrées chez nous, la porte refermée, le silence nous a enveloppé toutes les deux. Notre vraie vie à deux a débuté à ce moment précis... rien que nous deux...