nous y voilà enfin...
après quelques difficultés (beaucoup!) ai réussi à faire une page plus ou moins correcte mais qui risque de décevoir certains puristes, suis en nulle en informatique et si ma copine julie ne m'avait pas donné cette idée, ne vous infligerai certainement pas cette lecture...
pourquoi ne pas écrire tout simplement, on écrit des livres à quatres mains, comme une discussion entre deux amis, pour quoi ne pas le faire avec tous mes amis???
allez courage motivez vous...

que le spectacle commence...

(méfiez vous c'est parfois dans le désordre!)

Ma suite à moi

samedi 8 novembre 2008

Digression et jachère...

Je l'admet, j'ai un peu abandonné le clavier ces derniers temps et j'ai surtout cédé à la facilité de publier des photos avec des commentaires certes pas vilains, mais qui ne rende pas justice à ma plume... Car un petit greffon de 5,6 kg tout rond maintenant a fait irruption un soir de juillet et ma plume, mon stylo voire même l'encre me fait une petite crise de jalousie et me boude. Le remède? la jachère... Lui laisser le temps de prendre ses marques, de se créer de nouveaux repères, de réaliser que non! ma plume n'est pas délaissée au profit du nouvel occupant. Afin de la laisser prendre ses aises dans ses nouveaux quartiers (à savoir un ordinateur posé sur un tabouret avec un fauteuil à bascule en guise de chaise de bureau!), je crée ma jachère personnel. Les péripéties de notre petite vie laissent mon inspiration voguer à sa guise. Elle retrouvera sous peu son port d'attache et reviendra nager dans les eaux du blog... En attendant, la jachère permet à ma plume de se faire des réserves. Je la sens déjà vibrer d'impatience, pleine d'une frénésie créatrice qui, je l'espère, ne me décevra pas...

mardi 7 octobre 2008

Aujourd'hui c'est fini...

A partir d'aujourd'hui, je ne suis plus en congé de maternité mais en vacances! Et oui il faut bien des vacances pour récupérer d'un congé de maternité, c'est un minimum... Je n'ai plus travaillé depuis le 29 mars, j'ai accouché le 2 juillet et je reprendrai le travail le 5 novembre. Je trouve avoir été gâté pour un premier bébé, surtout pour un bébé cool comme l'est Nine (Lénine??)! Ce jour est une étape en fait. Je vais laisser ma puce à la crèche lorsque je travaillerai. Et cela va être une découverte pour elle comme pour moi: pour elle la crèche, pour moi mon nouveau service... Nous nous raconterons nos impressions mutuelles le soir en rentrant, pendant les longues soirées d'hiver! Et ce jour est une étape car l'organisation commence à se mettre en place: préparer le paquetage pour la crèche, poursuivre les biberons plus régulièrement, vider mon casier, Rv avec pédiatre, cadre, cadre-sup, DRH, sage femme (besoin de rééducation!). Et tous ces petits gestes me rapprochent de l'hôpital, lieu auquel j'ai soigneusement évité de penser au cours de ces derniers mois... Trop de choses se sont passées, de paroles échangées. Je suis heureuse de recommencer à travailler, j'en ai besoin, j'aime ce que je fais. Je travaillerai moins tard, les week end travaillés seront moins fréquents. Bien que je sois satisfaite de ne plus être en réanimation et de ne pas être perdante lors de ce changement, j'ai une grosse pointe de nostalgie qui se profile...
Ce week end, je vais vider mon casier, récupérer mes pyjamas, enlever mon nom de mon casier à courrier, dire au revoir à ce lieu que j'apprécie, à ce travail que j'aime. Je ne dis pas adieu aux personnes car tous ces évènements nous ont rapprochés, des liens se sont tissés, l'amitié restera... La réa n'est plus ce qu'elle était!
Alors, quand mon coeur se serre à cette idée, je pense à mon bébé cool, ma fille souriante et facile à vivre, heureuse lorsque sa maman lui sourit. Et mon coeur se réchauffe, l'euphorie me gagne lorsque j'aperçois ses mimiques. Mes priorités ont changé. Je sais que je suis heureuse...

vendredi 15 août 2008

Le fabuleux destin de N...



Le deux juillet deux mille huit à dix huit heures six minutes, une mouche de la famille des calliphoridés capable de produire quatorze mille six cent soixante dix battements d'ailes à la minute se posait route d'ingersheim... à Colmar. N'ayant pas vu venir la voiture, elle finit sous ses roues laissant derrière elle des milliers d'orphelins. Au même instant, à l'autre bout du globe, une femme détenue en captivité depuis six ans est enfin libérée... A la même seconde, sur la terrasse du six rue des roses à Sundhoffen, le vent s'engouffrait comme par magie sous une nappe faisant danser les verres sans que personne ne s'en aperçoive... Toujours à la même seconde, neuf mois après la rencontre d'un vorace ovule et d'un spermatozoide véloce, naissait Nine.


à un mois, Nine aime:

- la tétine
- les couleurs sombres
- Poppo l'hyppo
- être dans les bras de maman
- faire une sieste dans son transat

Nine n'aime pas:

- attendre
- dormir dans son lit la journée
- la tétine quand ce n'est pas ce qu'elle veut
- qu'on lui mette de la crème sur les joues


lundi 21 juillet 2008

Deux semaines déjà.

les yeux grands ouverts, je fête mes deux semaines toutes rondes (comme mes joues!!)


je trouve mon pouce de temps en temps...


...pour faire la sieste sur le canap' (comme maman il n'y a pas si longtemps!)


et là c'est ma première sortie en ville avec Mamie, Hélène et Maman


et j'ai été sage comme une image grâce à l'aide magique de la tétine que je ne daigne prendre que dans le cosy ou la poussette (allez comprendre...)

jeudi 10 juillet 2008

Ma suite à moi...


3,4kg et 53 cm de bonheur

Je m'appelle Nine

je suis super contente d'être enfin rentrée à la maison...

mercredi 2 avril 2008

poisson d'avril?

elle a la bougeote, elle est pour le flou artistique et l'anonymat... sa bouille ne sera vue que lorsqu'elle l'aura décidé...


et voilà le septième mois qui débute (dans la douleur...) mais qui a dit que je ne m'arrondissais pas?

mercredi 6 février 2008

la première gorgée

d'abord il y a l'idée de boire un café. On lance un "un petit café?" dans les airs et la phrase se fait attraper, rebondissant sur les personnes qui mine de rien, oui, un café ça leur dirait bien...
et ça y est le geste rituel est lancé, on le fait machinalement tellement on y est habitué... on ouvre la boite et l'arôme du café sort, s'étire, s'étale puis s'étiole... il part vagabonder et attire alors, ceux qui se sont perdus en chemin et qui mine de rien, oui, un café ça leur dirait bien...
on prépare les tasses, on vérifie qu'elles soient propres, on sort les cuillères, le sucre, le lait... on soigne la présentation parce que ce café n'en sera que meilleur. on compte les chaises, on s'assure que personne n'est oublié. Pendant ce temps la cafetière se gargarise afin de produire ce sombre nectar qui viendra titiller nos narines... On verse le précieux liquide dans les tasses, une brume légère et odorante s'échappe. Les chaises sont tirées bruyamment et on s'asseoit silencieusement. La tasse est prise dans les mains, on joue avec l'anse, on se réchauffe la pulpe des doigts. On amène le café à nos lèvres, on s'humecte délicatement le palais avec, s'assurant qu'il n'est ni trop chaud, ni trop froid... Puis on déguste la chaleur, l'amertume, l'arôme corsé associant l'odeur au goût. La langue claque sur le palais, nos papilles se hérissent... C'est la première gorgée annonciatrice des suivantes, c'est la première, le précurseur, l'unique. Les suivantes sont délicieuses et produisent l'effet escompté, c'est un coup de fouet, une décharge d'adrénaline garantissant un regain de vigilance... Mais la première est un moment de pur plaisir, un besoin... les autres sont une nécessité...
je donnerai tout pour boire un petit café!

jeudi 3 janvier 2008

raconte moi une histoire

c'est l'histoire de deux petites filles identiques, l'une aimait les livres et l'autre les histoires... l'une aimait lire les histoires et l'autre rien de plus que d'écouter ces histoires racontées par sa soeur. Elles s'aimaient et leur entourage les adorait. Elles étaient leurs propres mondes et rien pensaient-elles ne pouvait les séparer, leur univers était livresque orné de contes et légendes. Puis un jour, la petite fille qui aimait les livres attrapa un rhume, qui s'installa... Au bout de quelques semaines, une leucémie fut diagnostiquée... Les petites filles virent là une aventure qui n'appartiendrait qu'à elles, car croyaient-elles rien ne les séparerait. L'hôpital fut la première séparation et la petite fille qui aimait les histoires ne revivait que pour les heures passées avec sa soeur. La petite fille qui aimait les livres vit le changement et inventa de plus en plus d'histoires afin de faire oublier les longues heures de séparation à l'autre petite fille. La petite fille inventa des histoires drôles, des quêtes s'enfonçant de plus en plus dans un monde imaginaire, pour le plus grand bonheur de la petite fille qui aimait les histoires. Mais rien ne pouvait faire oublier à la petite fille qui aimait les histoires la différence qui s'installait entre leurs deux images identiques auparavant... Et la bonne figure qu'elle affichait avec la petite fille qui aimait les livres disparaissait dès que la porte se refermait sur ce corps devenu transparent. La petite fille qui aimait les histoires se replia sur elle même dès qu'elle quittait l'autre petite fille. Les chuchotements inquiets des parents sur l'état des petites filles parvinrent aux oreilles de la petite fille qui aimait les livres. Les petites filles se regardèrent dans les yeux et y lirent ce qu'elles savaient toutes les deux... que leur existence commune touchait à sa fin. Alors la petite fille qui aimait les livres fit promettre à la petite fille qui aimait les histoires que rien ne viendrait alourdir le chagrin de leurs parents, que cela serait la suite de l'aventure... La petite fille qui aimait les histoires promit. La petite fille qui aimait les livres mourut. Et la douleur de la petite fille restante fut immense, ses yeux s'agrandirent dans un visage trop mince, sa voix s'essouffla, son rire s'estompa... parce qu'elle avait promis de ne pas faire pleurer ses parents, elle ne parla pas de sa peine, fit comme si celle-ci n'avait jamais existé. Elle ne pleura, ni ne fit pleurer personne par l'étendu de son chagrin.
La petite fille grandit, passa la moitié de sa vie sans l'autre petite fille, devint une adulte qui savait le prix de la vie et l'accepta.

Si rien n'est pire que la solitude quand on ne l'a jamais connu, si rien n'est pire que de savoir ce qu'on a perdu, il vaut mieux l'avoir connu et l'avoir perdu que de ne jamais avoir goûté à ce bonheur...