nous y voilà enfin...
après quelques difficultés (beaucoup!) ai réussi à faire une page plus ou moins correcte mais qui risque de décevoir certains puristes, suis en nulle en informatique et si ma copine julie ne m'avait pas donné cette idée, ne vous infligerai certainement pas cette lecture...
pourquoi ne pas écrire tout simplement, on écrit des livres à quatres mains, comme une discussion entre deux amis, pour quoi ne pas le faire avec tous mes amis???
allez courage motivez vous...

que le spectacle commence...

(méfiez vous c'est parfois dans le désordre!)

Ma suite à moi

mardi 6 janvier 2009

Dans la salle d'attente...

Imaginez vous avec un bébé de six mois environ... Toute sortie loin du domicile prend des allures de convoi exceptionnel. Alors par un bon -8° dont la météo nous affuble ces jours-ci, il faut dans le désordre: bien habiller bébé, une bonne veste, un bonnet, une écharpe, des moufles, une couverture polaire, le siège cosy, le sac de lange contenant de quoi nettoyer ces petites fesses, du rechange si jamais la contorsionniste de service réussi à faire pipi à côté, un biberon d'eau, son carnet de santé et enfin vos affaires à vous, veste, gants, bonnet, écharpe, sac avec porte-feuille, monnaie, etc... C'est loin d'être une partie de plaisir! Alors imaginez vous allant chez la pédiatre (eh oui, pour nous, c'est la), tout ce que vous avez mis à bébé et tout ce que vous vous êtes mis, il faudra l'enlever rapidement sous peine de fondre comme neige au soleil dans la salle d'attente non pas surchauffé mais chauffé tout simplement (et c'est déjà suffisant pour se croire dans un sauna!). Tout dépend de comment est votre tempérament: certains entrent en criant "bonjour tout le monde!", prennent une chaise disponible à côté de quelqu'un et lui font la conversation comme s'ils se connaissaient depuis 20 ans. Personnellement, je suis du genre à entrer sur la pointe des pieds, à murmurer un bonjour digne d'une veillée mortuaire, voire à m'excuser de déranger tout le monde, les tirant de leur torpeur par mon entrée dans la pièce, pour prendre un siège sans voisin immédiat. Alors faire son déshabillage et le mien, me mouvoir pour déplacer autant d'air sous leur yeux me dérange...
Mais dans une salle d'attente de pédiatre, il y a toujours un peu de vie: les enfants jouent avec les jouets qui leur sont proposés, discutent ou se disputent, la secrétaire, dont le bureau surveille la salle d'attente, cherche des dossiers, répond au téléphone qui sonne toutes les 3-4 secondes environ... Bref, vous avez une chance de vous glisser subrepticement sur une chaise disponible...
Sauf ce matin... une femme seulement dans la salle d'attente avec son petit garçon, pâle et les yeux cernés, sur les genoux. Celui-ci est vraisemblablement trop fatigué pour jouer ou faire le moindre bruit. Sa maman lui caresse les cheveux, me regarde, me sourit, je lui souris... Du fait de la conjonction de je ne sais quelle planète, le téléphone ne sonne pas, la secrétaire est assise et travaille silencieusement à son bureau... Il règne un calme apaisant dans la salle d'attente. La maman berce son fils, j'ai ma fille sur les genoux, elle me regarde, regarde ma fille, lui sourit... Ma fille la regarde, lui sourit... Et fait le rot le plus sonore que j'ai jamais entendu, un son caverneux qui a dû faire le trajet depuis la pointe de ses doigts de pied pour être aussi bruyant! D'où un machin aussi petit peut sortir un rot pareil, je ne comprendrai jamais... La maman a souri, la secrétaire a sursauté, s'est penché pour voir quelle table s'est écroulée et a conclu par un"ah ben, il a du faire du bien en sortant celui-là!".

Ce fut un long moment de solitude où j'aurai tout donné pour avoir une pelle dans le sac de lange afin de creuser un trou et de m'enterrer dedans...