nous y voilà enfin...
après quelques difficultés (beaucoup!) ai réussi à faire une page plus ou moins correcte mais qui risque de décevoir certains puristes, suis en nulle en informatique et si ma copine julie ne m'avait pas donné cette idée, ne vous infligerai certainement pas cette lecture...
pourquoi ne pas écrire tout simplement, on écrit des livres à quatres mains, comme une discussion entre deux amis, pour quoi ne pas le faire avec tous mes amis???
allez courage motivez vous...

que le spectacle commence...

(méfiez vous c'est parfois dans le désordre!)

Ma suite à moi

jeudi 3 janvier 2008

raconte moi une histoire

c'est l'histoire de deux petites filles identiques, l'une aimait les livres et l'autre les histoires... l'une aimait lire les histoires et l'autre rien de plus que d'écouter ces histoires racontées par sa soeur. Elles s'aimaient et leur entourage les adorait. Elles étaient leurs propres mondes et rien pensaient-elles ne pouvait les séparer, leur univers était livresque orné de contes et légendes. Puis un jour, la petite fille qui aimait les livres attrapa un rhume, qui s'installa... Au bout de quelques semaines, une leucémie fut diagnostiquée... Les petites filles virent là une aventure qui n'appartiendrait qu'à elles, car croyaient-elles rien ne les séparerait. L'hôpital fut la première séparation et la petite fille qui aimait les histoires ne revivait que pour les heures passées avec sa soeur. La petite fille qui aimait les livres vit le changement et inventa de plus en plus d'histoires afin de faire oublier les longues heures de séparation à l'autre petite fille. La petite fille inventa des histoires drôles, des quêtes s'enfonçant de plus en plus dans un monde imaginaire, pour le plus grand bonheur de la petite fille qui aimait les histoires. Mais rien ne pouvait faire oublier à la petite fille qui aimait les histoires la différence qui s'installait entre leurs deux images identiques auparavant... Et la bonne figure qu'elle affichait avec la petite fille qui aimait les livres disparaissait dès que la porte se refermait sur ce corps devenu transparent. La petite fille qui aimait les histoires se replia sur elle même dès qu'elle quittait l'autre petite fille. Les chuchotements inquiets des parents sur l'état des petites filles parvinrent aux oreilles de la petite fille qui aimait les livres. Les petites filles se regardèrent dans les yeux et y lirent ce qu'elles savaient toutes les deux... que leur existence commune touchait à sa fin. Alors la petite fille qui aimait les livres fit promettre à la petite fille qui aimait les histoires que rien ne viendrait alourdir le chagrin de leurs parents, que cela serait la suite de l'aventure... La petite fille qui aimait les histoires promit. La petite fille qui aimait les livres mourut. Et la douleur de la petite fille restante fut immense, ses yeux s'agrandirent dans un visage trop mince, sa voix s'essouffla, son rire s'estompa... parce qu'elle avait promis de ne pas faire pleurer ses parents, elle ne parla pas de sa peine, fit comme si celle-ci n'avait jamais existé. Elle ne pleura, ni ne fit pleurer personne par l'étendu de son chagrin.
La petite fille grandit, passa la moitié de sa vie sans l'autre petite fille, devint une adulte qui savait le prix de la vie et l'accepta.

Si rien n'est pire que la solitude quand on ne l'a jamais connu, si rien n'est pire que de savoir ce qu'on a perdu, il vaut mieux l'avoir connu et l'avoir perdu que de ne jamais avoir goûté à ce bonheur...