nous y voilà enfin...
après quelques difficultés (beaucoup!) ai réussi à faire une page plus ou moins correcte mais qui risque de décevoir certains puristes, suis en nulle en informatique et si ma copine julie ne m'avait pas donné cette idée, ne vous infligerai certainement pas cette lecture...
pourquoi ne pas écrire tout simplement, on écrit des livres à quatres mains, comme une discussion entre deux amis, pour quoi ne pas le faire avec tous mes amis???
allez courage motivez vous...

que le spectacle commence...

(méfiez vous c'est parfois dans le désordre!)

Ma suite à moi

lundi 7 décembre 2009

Hum Hum...


Si vous étiez un bébé de 16 mois 3/4, aimant les bêtises, adepte de la colère avec tapage de tête par terre et séances de trépignements, charmant mon petit monde avec mon blabla incompréhensible et mes grands sourires...

Que feriez vous avec le téléphone de la maison?? (téléphone en mode silencieux évidemment c'est trop facile sinon)

Parce qu'à ce jour, il n'est ni:
-dans la machine à laver
-dans la poubelle
-dans les vieux papiers
-dans le bac à jouets
-dans le tiroir fourre tout
-sous le canapé
-dans les placards
-dans mes chaussures

J'ai oublié un endroit, suis ouverte à toutes les propositions!
PS: ne m'appelez pas pour me donner une idée, hein! parce que je ne répondrai pas!

mercredi 7 octobre 2009

Lorsque bébé s'annonce...

Cela débute dans le plaisir... Vient l'attente de la douleur et l'absence de cette douleur...Vient l'attente tout simplement, l'attente d'un minuscule trait de couleur dans une grande case blanche, un symbole. La nature n'aime pas le vide... Et par un soir calme, tranquille, une soirée faite de détente, de repos récupérateur lovée, épousée par les coussins du canapé pour notre plus grand confort... Là, un léger frémissement, un imperceptible tremblement, ce battement d'aile de papillon au plus profond de nous, perçu par nous seule car aussi léger et délicat que la plume qui effleure la joue, qu'une bulle d'eau qui éclot sous la peau, tellement fine que l'on n'y croit pas, que l'on sait que l'on ressent mais on est dans l'incertitude de ce que l'on sent. Ce fragile signe de vie, si petit, si ténu qui nous fait nous sentir habitée pour notre plus grand bonheur. La délicatesse de ces premiers mouvements s'effacent devant l'affirmation de sa personnalité déjà bien établi, la fermeté remplace la légèreté, elle-même remplacée par les bourrasques que deviennent les mouvements du locataire. Plus rien de comparable avec l'incertitude lié à la légèreté des frémissements, place à la certitude devant le ventre qui se déforme, le souffle qui se coupe, le sentiment de se sentir à l'étroit dans son propre corps. Un sentiment d'étroitesse que l'on ressent avec bonheur tant il est étrange de se sentir habité, un sentiment perdu lorsqu'on le tient dans ces bras mais qu'on ne réalise pas immédiatement. Ca s'agite, ça gesticule, ça hurle! On se sent vidé... mais surtout vide. Et pourtant la vie en a trouvé tout son sens, une promesse de bonheur perpétuel...

mercredi 5 août 2009

Comment vendre la garde de son bébé en une leçon...

merci de garder Nine dimanche après-midi... et bon courage! Miss a un gros rhume et un début de bronchite lié à ces satanés dents (10,5 au total... pour l'instant! ça peut encore changer d'ici dimanche?). Nous arriverons vers 11h, histoire que tu profites de ta grasse matinée (on va pas t'exploiter non plus, rapport au fait qu'on te fait bosser un dimanche!), restera à lui donner le repas de midi (et éviter ce qu'elle voudra recracher, te balancer à la figure, voire prétexter le bisou histoire de retartiner une couche), changer quelques couches (et la sangler ou être à deux, rapport au fait que le petit rôti se fait la malle et qu'elle est rapide la bestiole), donner le goûter (planquer le yaourt avant la compote, ma fille est une toxico au yaourt, gène en provenance direct de sa grand-mère!), baigner (prévoir vêtement de rechange, rapport au fait que la bête n'aime pas être mouillé toute seule!), la coucher (ne pas se laisser avoir par la toux emphysémateuse ni la fausse impression qu'elle va vomir ses poumons, c'est anatomiquement impossible mais à l'oreille on pourrait le croire!)... Le tout à faire avant 20h30, parce que hého ya Urgences ce soir, et que dans la vie y a des priorités, et des choses avec lesquelles on ne plaisante pas...
Donc le rôti tu lui mets de l'origan dans le bec et du persil sous le nez... et au four jusqu'au lendemain matin! ( ah c'est mieux avec tétine et doudou? à toi de voir ce qui semble le plus approprié!)

Tu hurles de rire... ça roule, à dimanche soir 21h30!

samedi 11 juillet 2009

Le 11 juillet 2008...

La dame en vert, floue et en arrière plan. Exactement ce que j'ai ressenti...


C'est ce jour où je me suis sentie maman... Ce jour où je suis rentrée chez moi, avec ma fille dans les bras, la tête emplie de recommandations, de mes idées à moi, pleine de pensées pour elle. Pourquoi ai-je mis 9 longs jours à me sentir maman? Parce que ma fille sitôt sortie est partie loin de moi, que je ne l'ai revu à travers la chaude paroi d'une couveuse que 2 heures après, que je ne l'ai prise dans mes bras pour la première fois que le lendemain matin à 9h... Parce que lorsque le pédiatre est venu me trouver après l'accouchement, il m'a parlé d'oxygène, d'antiobiothérapie à large spectre, d'hémoculture, de frottis, de radio du thorax... Je me sentais maman jusqu'à ce qu'il me parle. La réalité a repris le dessus, la médecine a repris le dessus sur mes émotions, mon métier a déboulé dans ce qui aurait dû être un long, doux et tendre moment entre nous deux... Et la surveillance clinique s'est tranquillement installé, empiétant absolument sur tous mes sentiments maternels... On sait quelle est la thérapeutique, ses effets, sa durée. Alors on reprend un rythme de travail que l'on a délaissé il y a quelques mois de cela... Et le regard change: certes un regard énamouré, attendri par la minuscule personne si fragile, si dépendante mais un regard lucide et scrutateur, vigilant à tous les instants. Pour voir, pour surveiller, pour anticiper... Je me suis retrouvée dans le rôle de l'infimière de ma fille avant de trouver mon rôle de maman, entourée de femmes en blanc, dans de longs couloirs, bien silencieux lors de mes nombreux aller-retours nocturne entre la néonat et ma chambre. Je ne dirais pas que je n'ai pas aimé cette période... Ma fille était là, elle était en bonne voie de guérison...

Ce qui fait qu'une fois rentrées chez nous, la porte refermée, le silence nous a enveloppé toutes les deux. Notre vraie vie à deux a débuté à ce moment précis... rien que nous deux...

mercredi 20 mai 2009

C'est fou...

... ce qu'on peut mettre dans une Fiat 500!

mercredi 29 avril 2009

mercredi 1 avril 2009

La très longue et interminable spirale de la LoOose...

ou pourquoi un petit nuage chargé d'humidité et d'humeur sombre se tient au dessus de ma tête, ou encore, comme le dit la chanson, pourquoi pleut-il toujours sur ma tête? où est passé le ciel azur, pourquoi pleut-il autant... C'est la question que, légitimement, je me pose depuis 10 jours... Tout commence bien avec des vacances méritées et un départ pour l'humide certes mais douce Bretagne... Trajet sans souci avec une halte très sympathique au nouveau domicile parisien de Tom et AnnC.
Le ciel s'assombrit avec une marée, un tsunami de caca comme seule Bébé sait le faire. Et là cela se gâte: après deux jours de labeur normal pour une machine à laver, celle-ci rend l'âme sans signe avant coureur, désertant devant l'ampleur de la tâche... Insensible à mes supplications puis mes menaces, j'ai dû me résoudre à faire la lessive à la main. (Et franchement, j'ai de plus en plus d'admiration pour les femmes du siècle avant dernier parce que mes biceps s'en souviennent encore ...). Cette cochonnerie de technologie m'a lâché à un moment critique et mes mauvaises ondes ont détraqué tout le matériel qui m'entourait, la télé puis l'antenne télé ayant légèrement disfonctionné. Même le bouchon du lavabo s'y est mis, impossible de vider l'eau, ai dû l'attaquer au couteau pour m'assurer sa pleine coopération (il a pris pour la machine à laver!).
Une légère éclaircie avec seulement une vilaine écharde passée inaperçue dans le doigt de Bébé, puis vient le ciel de traine... La halte de retour chez Tom et AnnC se fait sans Annc mais c'est un détail, nous enfilons nos chaussures et sac à dos, armé d'un plan de métro et de Paris et attention nous voilà... Tom ayant des collègues à diner pour bosser jusque tard dans la nuit, c'est dodo tôt car le départ du lendemain se fait également très tôt... Il faut savoir que le boulevard où habitent les copains accueille le marché le matin de notre départ et que le stationnement est interdit à partir de minuit, détail d'importance... Mais non non, selon eux, aucun souci avec ça, le marché commence tard et nous serons partis avant.
Seulement le ciel de traine amène dans son sillage une nouvelle perturbation, à savoir la tête de Tom dans l'entrebaillement de la porte et qui dit "Fred, ils enlèvent ta voiture...". Moi, à 1h20, je saute dans mes chaussures et dévale les 5 étages. Aie, ma voiture (et plein de copines à elle!) est déjà sur le camion, je saute sur le chauffeur (qui est en train de se faire agresser verbalement par les gens du quartier hautement intolérant à ces enlèvements nocturnes et bien décidés à donner leur avis sur la question même s'il ne sont pas concernés!) qui appelle les contractuelles en charge de ma voiture... Passe un car de police avec deux uniformes à bord qui s'arrêtent et me demandent si j'ai un problème (un seul?). Ca va peut être aller vite... je leur explique le problème toute seule comme une grande (Tom reste avec Bébé qui s'est réveillée). Les deux policiers me regardent d'un air navré et me disent que ce n'est pas eux qui s'occupent de ce genre de problème car en plus ils sont éthiquement contre ces virées d'enlèvement... Purée, dommage que je ne sois pas tombé sur eux!!!! Bon, la voiture est récupéré après paiement de la rançon, la contractuelle me souhaite une bonne journée (la formule de politesse en retour est resté coincé dans ma gorge!), ne me reste plus qu'à garer ma voiture ailleurs...
Après avoir tourné 5 mn en voiture, je la gare dans une avenue parallèle, repère sur le GPS le trajet de retour à l'appartement, part à pied avec juste un pull sur le dos et mon portefeuille à la main (pas maligne à 2h du mat')... Je marche 15 mn, croise quelques ivrognes qui injurient les murs, crachent par terre et finis par passer ma tête sous le rideau de fer d'un bar pour demander mon chemin... HAhaha! Je suis partie dans la direction inverse. M.... Inutile de dire que le trajet retour à la voiture se fait fissa... Je suis bien réveillée, il est 2h20, inutile d'espérer dormir... Je rentre à l'appartement récupérer l'ensemble des bagages, charger la voiture, dire au revoir et merci à Tom, et nous voilà seul sur les routes parisiennes... Le GPS m'aide à quitter Paris et ses con-tractuelles rapidement. Sauf que lui, il a l'air de les aimer! Parce que ce nigaud m'a fait tourner en rond entre l'entrée et la sortie et la re-entrée et la re-sortie de par et d'autre de la porte de Bagnolet... Arrgghh, la poisse me colle à la peau. Paris est quitté non sans mal...
Après les trombes d'eau, on peut se dire que le pire est passé! La fatigue se faisant sentir vers 5h et Bébé faisant sa nuit, une pause s'impose... Oups, le moteur coupé fait que la rejetonne, la moutard, la mouflette ouvre un oeil furibard imposant une reprise rapide du trajet retour.
Re-M...
Et là, un flash me tire de ma torpeur, hein, quoi, comment? mais j'ai le régulateur de vitesse à 120km/h, on est sur l'autoroute, c'est quoi ce P... de bordel de M... Mais c'est pas vrai, suis maudite par la technologie et la brigade de répression des automobilistes!!!!
Et c'est là qu'on se dit que plus jamais... plus jamais on ne prendra de voiture de notre vie, que plus jamais... plus jamais on ne sourira aux policiers que l'on croise, que le prochain qui nous parle de développement durable, on l'enverra faire notre lessive pleine de caca, à la main et avec des noix de lavage...

mardi 6 janvier 2009

Dans la salle d'attente...

Imaginez vous avec un bébé de six mois environ... Toute sortie loin du domicile prend des allures de convoi exceptionnel. Alors par un bon -8° dont la météo nous affuble ces jours-ci, il faut dans le désordre: bien habiller bébé, une bonne veste, un bonnet, une écharpe, des moufles, une couverture polaire, le siège cosy, le sac de lange contenant de quoi nettoyer ces petites fesses, du rechange si jamais la contorsionniste de service réussi à faire pipi à côté, un biberon d'eau, son carnet de santé et enfin vos affaires à vous, veste, gants, bonnet, écharpe, sac avec porte-feuille, monnaie, etc... C'est loin d'être une partie de plaisir! Alors imaginez vous allant chez la pédiatre (eh oui, pour nous, c'est la), tout ce que vous avez mis à bébé et tout ce que vous vous êtes mis, il faudra l'enlever rapidement sous peine de fondre comme neige au soleil dans la salle d'attente non pas surchauffé mais chauffé tout simplement (et c'est déjà suffisant pour se croire dans un sauna!). Tout dépend de comment est votre tempérament: certains entrent en criant "bonjour tout le monde!", prennent une chaise disponible à côté de quelqu'un et lui font la conversation comme s'ils se connaissaient depuis 20 ans. Personnellement, je suis du genre à entrer sur la pointe des pieds, à murmurer un bonjour digne d'une veillée mortuaire, voire à m'excuser de déranger tout le monde, les tirant de leur torpeur par mon entrée dans la pièce, pour prendre un siège sans voisin immédiat. Alors faire son déshabillage et le mien, me mouvoir pour déplacer autant d'air sous leur yeux me dérange...
Mais dans une salle d'attente de pédiatre, il y a toujours un peu de vie: les enfants jouent avec les jouets qui leur sont proposés, discutent ou se disputent, la secrétaire, dont le bureau surveille la salle d'attente, cherche des dossiers, répond au téléphone qui sonne toutes les 3-4 secondes environ... Bref, vous avez une chance de vous glisser subrepticement sur une chaise disponible...
Sauf ce matin... une femme seulement dans la salle d'attente avec son petit garçon, pâle et les yeux cernés, sur les genoux. Celui-ci est vraisemblablement trop fatigué pour jouer ou faire le moindre bruit. Sa maman lui caresse les cheveux, me regarde, me sourit, je lui souris... Du fait de la conjonction de je ne sais quelle planète, le téléphone ne sonne pas, la secrétaire est assise et travaille silencieusement à son bureau... Il règne un calme apaisant dans la salle d'attente. La maman berce son fils, j'ai ma fille sur les genoux, elle me regarde, regarde ma fille, lui sourit... Ma fille la regarde, lui sourit... Et fait le rot le plus sonore que j'ai jamais entendu, un son caverneux qui a dû faire le trajet depuis la pointe de ses doigts de pied pour être aussi bruyant! D'où un machin aussi petit peut sortir un rot pareil, je ne comprendrai jamais... La maman a souri, la secrétaire a sursauté, s'est penché pour voir quelle table s'est écroulée et a conclu par un"ah ben, il a du faire du bien en sortant celui-là!".

Ce fut un long moment de solitude où j'aurai tout donné pour avoir une pelle dans le sac de lange afin de creuser un trou et de m'enterrer dedans...