d'abord il y a l'idée de boire un café. On lance un "un petit café?" dans les airs et la phrase se fait attraper, rebondissant sur les personnes qui mine de rien, oui, un café ça leur dirait bien...
et ça y est le geste rituel est lancé, on le fait machinalement tellement on y est habitué... on ouvre la boite et l'arôme du café sort, s'étire, s'étale puis s'étiole... il part vagabonder et attire alors, ceux qui se sont perdus en chemin et qui mine de rien, oui, un café ça leur dirait bien...
on prépare les tasses, on vérifie qu'elles soient propres, on sort les cuillères, le sucre, le lait... on soigne la présentation parce que ce café n'en sera que meilleur. on compte les chaises, on s'assure que personne n'est oublié. Pendant ce temps la cafetière se gargarise afin de produire ce sombre nectar qui viendra titiller nos narines... On verse le précieux liquide dans les tasses, une brume légère et odorante s'échappe. Les chaises sont tirées bruyamment et on s'asseoit silencieusement. La tasse est prise dans les mains, on joue avec l'anse, on se réchauffe la pulpe des doigts. On amène le café à nos lèvres, on s'humecte délicatement le palais avec, s'assurant qu'il n'est ni trop chaud, ni trop froid... Puis on déguste la chaleur, l'amertume, l'arôme corsé associant l'odeur au goût. La langue claque sur le palais, nos papilles se hérissent... C'est la première gorgée annonciatrice des suivantes, c'est la première, le précurseur, l'unique. Les suivantes sont délicieuses et produisent l'effet escompté, c'est un coup de fouet, une décharge d'adrénaline garantissant un regain de vigilance... Mais la première est un moment de pur plaisir, un besoin... les autres sont une nécessité...
je donnerai tout pour boire un petit café!
Habiller ses fenêtres
Il y a 7 mois